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BYE BYE 2022 ! WELCOME 2023 !

Que retenir de cette année 2022 pour le secteur agricole en Côte d’Ivoire ? Que réserve cette nouvelle année 2023 aux acteurs du secteur ?

Il serait prétentieux de résumer tous les événements significatifs qui ont marqués le secteur agricole en Côte d’Ivoire en 2022 dans un article. Nous essaierons tout au moins de résumer succinctement, de notre point de vue, les faits marquants dans le secteur à la fin de cette année 2022 et de faire un constat.

Les filières prioritaires pourvoyeuses de devises et d’emplois, que sont les filières des cultures de rente (café-cacao, coton-anacarde, hévéa-palmier à huile) ont été marqués par plusieurs événements en 2022 dont les plus significatifs sont : le non-respect des prix bord champ aux producteurs (principalement le cacao et l’hévéa) ; le démarrage effectif des activités de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana (ICIGH) ; la mise en œuvre effectif du nouveau mécanisme de prix Côte d’Ivoire – Ghana, prenant en compte le Différentiel de Revenu Décent (DRD) pour les producteurs de cacao des deux principaux pays producteurs ; la finalisation des opérations d’enregistrement des producteurs de cacao et le démarrage de l’attribution des cartes de producteurs de cacao ; les différents remous sociaux liés aux divergences dans les répartitions des fonds COVID-19 alloués aux différentes filières ; les difficultés de commercialisation liées au contexte international de crises post-COVID et de guerre en Ukraine ; l’accroissement des coûts de production liés à la hausse des intrants agricoles ; l’accord des pays de l’Union Européenne visant à interdire les importations de matières premières agricoles issues de la déforestation, principalement le cacao, le café, le soja, le caoutchouc pour la Côte d’Ivoire.

Les autres filières, vivriers (racines, tubercules, légumes, fruits et riz) et ressources animales, ont été surtout marquées par les difficultés de commercialisation liées au contexte international de crises post-COVID 19 et de guerre en Ukraine ; les appuis divers et les interventions ponctuelles des pouvoirs publics à travers les ministères techniques (agriculture, ressources animales, commerce et industrie) pour assurer l’approvisionnement des marchés et garantir la sécurité alimentaire des populations urbaines ; l’exécution des différents programmes et projets anciens (dans le cadre du PNIA 2) et nouveaux financés par l’état ivoirien et ses principaux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) dont la Banque mondiale, la BAD, la GIZ, l’UE, etc.

Le constat est que cette année 2022 a été particulièrement difficile pour la majorité des opérateurs privés intervenant dans le secteur agricole ivoirien, principalement les producteurs et leurs organisations dont les revenus ont fortement baissé en 2022.

 

Que réserve 2023 aux acteurs du secteur agricole ivoirien ?

Sans avoir une boule de cristal ou être un disciple de « Nostradamus », notre analyse est que 2023 sera relativement meilleure que 2022 en raison des quelques facteurs suivants :

  • La baisse drastique des effets négatifs de la COVID 19 sur les activités économiques au plan national et mondial;
  • L’adaptation des principaux acteurs des filières agricoles aux impacts des principaux risques de marchés (inflation, baisse des cours des principales matières premières agricoles, arrêt ou retrait de certains opérateurs privés clés, etc.) et aux défis logistique (disponibilité et coûts des moyens logistiques) ;
  • Les impacts plus ou moins positifs de certaines décisions et mesures politiques prises en 2022 relatives à l’amélioration de l’environnement fiscal, juridique, social, économique des activités au sein des filières agricoles ;
  • Les retombées des programmes et projets issus du PNIA 2 et des accords avec les PTF débutés avant ou en 2022, qui pourront soit s’achever ou s’intensifier en 2023.

Cependant, selon notre analyse, les défis majeurs auxquels font face les principales filières agricoles et les structures d’encadrement et de gestion restent à atteindre. Il s’agit d’élaborer des mécanismes de prix bord champ capable d’offrir de meilleurs prix aux producteurs et un environnement plus responsable socialement, économiquement et écologiquement à tous les acteurs. Ces défis nous semblent difficile à atteindre en 2023. Ils nécessitent l’élaboration et la mise œuvre de réformes plus ambitieuses qui devront entrainer la fin des systèmes de gestion des filières dont les objectifs principaux visent à garantir la disponibilité des matières premières agricoles de qualité pour l’industrie agroalimentaire mondiale et à maintenir en l’état les relations (de force) entre les différentes catégories d’opérateurs privés au sein des filières agricoles. Ce qui semble à priori être juste. Mais non équitable parce que les catégories d’opérateurs que constituent les producteurs et leurs organisations (associations, groupements, SCOOPS ou COOP CA) sont à l’origine déjà lésés. Ces acteurs peinent à se professionnaliser et sont incapables de négocier des conditions de commercialisation et des prix avantageux pour eux.

 

Nous vous souhaitons à toutes et tous, une Joyeuse et Belle Année 2023 de pleins de succès et de réalisations de vos objectifs ! Surtout croyez en votre capacité à relever de grands défis.

Bye bye 2022 ! Welcome 2023!

 

Steve D.

Lu 3990 fois Dernière modification le jeudi, 29 décembre 2022 15:39

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