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Les Binômes au sein de l’agriculture ivoirienne Amd agro services

Les Binômes au sein de l’agriculture ivoirienne

Nous nous sommes interrogés sur les raisons profondes qui ont pu motiver la création de filières binômes dans l’agriculture ivoirienne. C’est un système de gouvernance exclusif qui ne concern que les principales cultures de rente : café-cacao, coton-anacarde, hévéa-palmier à huile.

Nous avons fait des recherches dans la littérature disponible sur le sujet pour comprendre les motivations réelles qui ont conduit à l’instauration de ce système de gouvernance exclusif sans trouver les informations pertinentes capable de répondre à notre préoccupation.

Nos recherches se sont articulées autour des réponses aux questions suivantes :

-   Ce système de gouvernance exclusif était-il lié au fait que ces cultures étaient pratiquées dans des zones de productions spécifiques ; et parfois par les mêmes producteurs :

  •        Café – cacao cultivés dans les régions ouest, est, centre et sud ;
  •        Coton – anacarde majoritairement cultivés dans la région nord (il existe aujourd’hui de grandes exploitations d’anacarde à l’est, à l’ouest et au centre) ;
  •  Hévéa – palmier à huile cultivés majoritairement dans les régions sud, est et ouest ; 

-   Est-ce pour assurer une gestion optimale de ces filières en les regroupant sous un système de gouvernance exclusif afin d’optimiser les coûts de gestion des filières ?

-   Est-ce dans le but de mener des actions, programmes ou activités mieux coordonner visant à garantir une meilleure productivité et une efficacité dans la gestion des principaux acteurs des chaines de valeurs de ces filières ?

-   Existe-t-il un rapport – diagnostic de ce système de gouvernance exclusif de filières en mode binôme dont les résultats attestent de son efficacité et du bien-être pour les acteurs ?

Sans avoir pu trouver de réponses à notre préoccupation pour le moment. Notre analyse fait ressortir le fait que le contexte, les réalités, les objectifs socio-économiques et démographiques de la période postindépendance qui ont certainement motivé le regroupement de la filière café et de la filière cacao en une seule filière café-cacao sont aujourd’hui dépassés. Les défis des acteurs de base de ces deux filières, piliers de l’économie ivoirienne, sont aujourd’hui différents. Des producteurs de cacao ont abandonné leurs champs de café pour d’autres cultures jugées plus rentables. Il n’existe aujourd’hui pratiquement plus d’exploitations de café dans certaines régions qui jadis étaient de fortes zones de production de café, en raison de changements climatiques, de la détérioration de la qualité des sols, de l’instabilité chronique des cours du café ; mais surtout de la montée en puissance de nouvelles spéculations agricoles jugées plus rentables.

Le contexte économique actuelle, les réalités et les défis nouveaux y résultant ne devraient – ils pas conduire à repenser la politique des filières binômes dans l’agriculture ivoirienne. Les filières coton-anacarde et hévéa – palmier à huile sont certes plus récentes que le binôme café – cacao.

Néanmoins, les enjeux de la filière anacarde sont différents de ceux du coton ; de même ceux de l’hévéa et du palmier à huile ; comme aujourd’hui du café et du cacao où les enjeux stratégiques sur le cacao semblent plus importants que ceux du café. Toutefois, l’objectif primordial commun à toutes ces filières demeure. C’est celui qui consiste à offrir un meilleur prix d’achat aux producteurs de base pour garantir l’approvisionnement en matières premières agricoles à l’industrie agroalimentaire mondiale, des recettes et des devises importantes pour l’économie nationale.

Les mécanismes, les moyens, les stratégies pour atteindre cet objectif primordial commun sont parfois différents d’une filière à une autre bien qu’existant sous le même système de gouvernance exclusif.

De plus, les défis auxquels font face les intervenants de base des chaines de commercialisation de ces différentes spéculations agricoles depuis ces deux dernières années sont de plus en plus spécifiques à chacune des filières.

Ainsi ne devrions-nous pas envisager d’effectuer des réflexions approfondies sur les bénéfices et inconvénients qu’un système de gouvernance unique et dédié par filière agricole pourrait apporter aux intervenants des différentes chaines de valeur agricole ; et d’assurer une meilleure compréhension des enjeux et des défis par tous ces intervenants.

Steve D.

Lu 6189 fois Dernière modification le mercredi, 16 juin 2021 16:08

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